Connectez votre réseau local à Global Secure Access

Restons encore un peu dans la lignée des articles dédiés au Global Secure Access de Microsoft. Abordons cette fois-ci une fonction appelée Remote Network : la connexion d’un réseau local (distant) tout entier à un point Edge du réseau Microsoft. Cette approche est complémentaire aux Clients Global Secure Access installés sur les postes en situation de mobilité.

Si le sujet Global Secure Access vous passionne tout comme moi, je vous invite à lire mes précédents articles sur le sujet :

J’y détaille l’intérêt du service Global Secure Access et la démarche sécuritaire mise en avant par Microsoft.

Qu’est-ce qu’un réseau distant ?

A l’inverse de postes en mobilité, il faut voir ces réseaux comme des réseaux fixes d’une entreprise dont le nombre et la répartition est possiblement mondiale :

Les réseaux distants sont des emplacements distants 🤣 ou des réseaux qui nécessitent une connectivité Internet. Par exemple, de nombreuses organisations ont un siège social central et des filiales dans différentes zones géographiques. Ces filiales ont besoin d’accéder aux données et services d’entreprise. Elles ont besoin d’un moyen sécurisé de communiquer avec le centre de données, le siège social et les travailleurs à distance. La sécurité des réseaux distants est cruciale pour de nombreux types d’organisations.

Les réseaux distants, tels qu’un emplacement de branche, sont généralement connectés au réseau d’entreprise via un réseau étendu dédié (WAN) ou une connexion de réseau privé virtuel (VPN). Les employés de l’emplacement de branche se connectent au réseau à l’aide de l’équipement local du client (CPE).

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Comment fonctionne la connectivité réseau à distance Global Secure Access ?

Comme pour une connexion VPN classique, une connexion sécurisée via le service Global Secure Access s’appuie sur un tunnel IP Sec :

Pour connecter un réseau distant à Global Secure Access, configurez un tunnel IPSec (Internet Protocol Security) entre votre équipement local et le point de terminaison Global Secure Access. Le trafic que vous spécifiez est acheminé via le tunnel IPSec vers le point de terminaison Global Secure Access le plus proche. 

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Pourquoi utiliser Global Secure Access pour nos réseaux ?

Global Secure Access propose une approche plus adaptée que les méthodes traditionnelle (WAN / MPLS) en faisant transiter la donnée via le backbone de Microsoft avec une tarification bien plus abordable que ces concurrents :

Il est de plus en plus difficile de maintenir la sécurité d’un réseau d’entreprise dans un monde de travail à distance et d’équipes distribuées. Security Service Edge (SSE) promet un monde de sécurité où les clients peuvent accéder à leurs ressources d’entreprise n’importe où dans le monde sans avoir à renvoyer leur trafic au siège social.

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Qu’est-ce que le Zéro Trust Network Access (ZTNA) ?

L’accès au réseau sans confiance (ZTNA), également connu sous le nom de périmètre défini par logiciel (SDP), est un ensemble de technologies et de fonctionnalités qui permettent un accès sécurisé aux applications internes pour les utilisateurs distants. Il fonctionne sur la base d’un modèle de confiance adaptatif, où la confiance n’est jamais implicite et où l’accès est accordé en fonction du besoin de savoir, sur la base du moindre privilège défini.

Zscaler

De manière plus simple, ZTNA reprend l’approche de ZT en y intégrant en tant que signal d’entrée la couche réseau, afin de rendre les décisions d’accès ou d’interdiction encore plus précises et donc plus sécurisantes :

Afin de se faire une meilleure idée sur le Global Secure Access encore en préversion, je vous propose de réaliser un nouvel exercice. Voici quelques liens vers la documentation Microsoft :

J’ai été assez surpris de voir que Microsoft a même écrit un mode opératoire en simulant comme moi le réseau distant sous Azure 😎

Comme Microsoft, mon but est donc de mesurer l’impact dans l’accès aux services 365 en simulant un réseau distant sous Azure et directement connecté Global Secure Access. Les tâches que nous allons réaliser seront donc les suivantes :

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser cet exercice, il vous faudra disposer des éléments suivants :

  • Un tenant Microsoft
  • Une souscription Azure valide

Afin de pouvoir tester cette fonctionnalité toujours en préversion, il est nécessaire de créer une machine virtuelle pour simuler un accès aux services 365 depuis notre réseau distant.

Etape I – Préparation de la VM de test :

Pour cela, rechercher le service Machines virtuelles sur le portail Azure :

Cliquez-ici pour commencer la création de la première machine virtuelle :

Renseignez les informations de base relatives à votre VM en choisissant une image sous Windows Server 2022 :

Choisissez la taille de votre VM, puis définissez un compte administrateur local :

Bloquez les ports entrants, puis cliquez sur Suivant :

Aucune modification n’est à faire sur cet onglet, cliquez sur Suivant :

Retirez l’IP publique, puis cliquez sur Suivant :

Décochez l’extinction automatique de la machine virtuelle, puis lancez la validation Azure :

Une fois la validation Azure réussie, lancez la création de la première VM, puis attendez environ 2 minutes :

Une fois le déploiement terminé, cliquez-ici pour consulter votre première machine virtuelle :

Cliquez-ici pour déclencher le déploiement du service Azure Bastion :

Attendez environ 3 minutes que la notification Azure suivante apparaisse :

Notre machine virtuelle est maintenant opérationnelle. La prochaine étape consiste à préparer la connexion VPN côté Azure.

Etape II – Création de la passerelle VPN Azure :

Pour cela, nous allons avoir besoin d’une passerelle VPN Azure. Un ancien article parlait déjà de ce service Azure juste ici.

Recherchez le réseau virtuel créé avec la VM, puis notez sa plage d’adresses réseaux pour la suite :

Profitez-en pour lui ajouter un sous-réseau dédié à la future passerelle VPN :

Cliquez sur Sauvegarder :

Attendez environ 15 secondes que la notification suivante apparaisse :

Recherchez dans le menu Azure le service suivant pour créer la passerelle VPN :

Cliquez-ici pour créer votre passerelle VPN Azure :

Renseignez les informations de base, choisissez le SPU VpnGw1, puis le même réseau virtuel que précédemment :

Désactivez mode actif-actif, activez la fonction BGP, renseignez un numéro ASN valide, puis lancez la validation Azure :

Une fois la validation Azure réussie, lancez la création de la passerelle VPN, puis attendez environ 30 minutes :

Une fois le déploiement terminé, cliquez-ici afin de récupérer quelques informations sur la passerelle VPN :

Allez dans l’onglet Configuration afin de copier ces informations :

Notre passerelle VPN côté Azure est maintenant en place. Nous devons maintenant configurer Global Secure Access d’Entra ID pour reconnaître les demandes de connexion depuis cette passerelle VPN.

Etape III – Configuration du réseau distant sur GSA :

Rendez-vous sur la page suivante du portail Entra, puis cliquez-ici pour mettre en place la connexion réseau côté Microsoft Entra :

Nommez votre connexion, choisissez la région Azure la plus proche de votre réseau distant, puis cliquez sur Suivant :

Ajoutez un lien réseau à votre connexion :

Renseignez les informations de base en reprenant les informations récupérées de la passerelle VPN, puis cliquez sur Suivant :

Conservez les options suivantes, puis cliquez sur Suivant :

Définissez une clef PSK et conservez-là, puis cliquez sur Suivant :

Cliquez sur suivant :

Cochez la seule case possible à ce jour : seul le traffic vers les services Microsoft 365 sera actuellement routé via cette connexion, puis lancez la validation Entra ID :

Une fois la validation Entra ID réussie, lancez la connexion réseau, puis attendez environ 1 minute :

Une notification Entra ID apparaît alors :

Consultez le menu suivant afin de constater la présence d’un réseau distant uniquement sur le profil Microsoft 365 :

Retournez sur le menu des connexions réseaux afin de récupérer des informations :

Récupérez les 3 informations suivantes pour continuer la configuration de la connexion à la passerelle VPN côté Azure :

La configuration réseau côté Global Secure Access est maintenant terminée. Avançons maintenant côté Azure afin que ce dernier reconnaisse également le réseau GSA.

Etape IV – Configuration du réseau GSA sur Azure :

Retournez sur le portail Azure afin de créer passerelle de réseau local correspondant à la connexion configurée sur Global Secure Access.

Pour cela, recherchez le service suivant sur le portail Azure :

Cliquez-ici pour commencer la création :

Renseignez les informations de base, reprenez l’IP publique récupérée sur Global Secure Access, puis cliquez sur Suivant :

Renseignez les autres informations suivantes provenant de Global Secure Access, puis lancez la validation Azure :

Une fois la validation Azure réussie, lancez la création de la passerelle de réseau local, puis attendez environ 2 minutes :

Attendez que le déploiement de la passerelle de réseau local soit terminé :

Avant de finaliser la configuration VPN, il serait intéressant de tester une connexion vers les services 365 en y incluant une police d’accès conditionnel potentiellement bloquante.

Etape V – Global Secure Access + Accès Conditionnel :

La signalisation de Global Secure Access fournit des informations sur l’emplacement du réseau à l’accès conditionnel, ce qui permet aux administrateurs de créer des politiques qui limitent l’accès des utilisateurs à des applications spécifiques en fonction de leur utilisation du client Global Secure Access ou d’un réseau distant.

Microsoft Entra

La combinaison de Global Secure Access et de l’Accès Conditionnel va donc permettre de restreindre l’accès à certains services si la connexion via Global Secure Access n’est pas établie.

Pour cela, créez une nouvelle police d’accès conditionnel par le menu suivant :

Spécifiez le groupe d’utilisateurs de test concerné :

Définissez la ou les applications à protéger :

Excluez de cette police les connexions faites via Global Secure Access :

Bloquez l’accès pour toutes les autres tentatives de connexion, activez la police puis sauvegardez-là :

Attendez quelques minutes, puis retournez sur votre VM de test via une session Azure Bastion :

Lancez un ping sur le site outlook.office.com afin de constater l’IP actuelle du service de messagerie de Microsoft :

Ouvrez Edge sur la page office.com afin de vous authentifiez avec un compte 365 de test :

Connectez-vous-y en utilisant l’identité Entra ID de votre compte de test :

Constatez le blocage de l’accès conditionnel mis en place précédemment :

Ce test nous confirme que la connexion GSA via un réseau distant ou le client est maintenant obligatoire pour accéder aux services 365.

Finalisons maintenant la connexion entre notre environnement Azure de test et GSA.

Etape VI – Connexion entre le réseau distant et GSA :

De retour sur le portail Azure, cliquez-ici pour mettre en place la connexion entre la passerelle VPN et Global Secure Access :

Définissez la connexion en IP Sec, puis cliquez sur Suivant :

Renseignez les informations de base dont la clef PSK, cochez la case BGP, puis lancez la validation Azure :

Une fois la validation Azure réussie, lancez la création de la connexion, puis attendez environ 1 minute :

Attendez que le déploiement de la connexion soit terminé, puis cliquez-ici :

Constatez le statut inconnu de celle-ci :

Retournez sur la page suivante de la passerelle VPN, puis rafraichissez périodiquement afin de constater une changement de status de la connexion :

Le statut devrait changer sous environ 3 minutes :

Consultez la page suivante pour voir les impacts de routage via les communications BGP :

L’environnement est maintenant opérationnel. Il ne reste plus qu’à refaire des tests sur notre machine virtuelle.

Etape VII – Global Secure Access + Accès Conditionnel v2 :

Lancez un ping sur le site outlook.office.com afin de constater la nouvelle IP du service de messagerie Microsoft :

Ouvrez Edge en navigation privée sur la page office.com afin de vous authentifiez avec un compte 365 de test :

Connectez-vous-y en utilisant l’identité Entra ID de votre compte de test :

Cliquez sur Non :

Constatez la bonne connexion au service de Microsoft 365 :

Afin de confirmer nos tests, retirez la connexion entre Azure et GSA pour retrouver le blocage initialement constaté à cause de la police d’accès conditionnelle.

Etape VIII – Retrait de la connexion VPN :

De retour sur le portail Azure, supprimez la connexion VPN Azure précédemment établie :

Confirmez votre choix en cliquant sur Oui :

Attendez que la notification Azure suivante apparaisse :

Lancez un ping sur le site outlook.office.com afin de constater la nouvelle IP du service de messagerie de Microsoft :

Constatez le retour du blocage de l’accès conditionnel mis en place précédemment :

Consultez l’évolution du status de la connexion Global Secure Access via le menu suivant :

Constatez le log de connexion vers les services Microsoft 365 ayant transité par le Global Secure Access via le menu suivant :

Conclusion

Ce nouveau test montre encore une fois la grande simplicité de la connexion entre l’on-premise et les services 365 de Microsoft. Aucun doute que ce service devrait connaître un grand succès une fois sorti de sa préversion et quand sa grille tarifaire sera dévoilée 🤣🙏

Le prochain article devrait parler de l’Accès Privé de Global Secure Access. John a déjà pris de l’avance sur moi 🤣

Organisez-vous grâce au multi-tenants

Microsoft propose depuis quelques temps déjà plusieurs options pour gérer les organisations réparties sur plusieurs tenants Cloud. Par exemple, la synchronisation entre tenants a été introduite en janvier de cette année. Depuis, les choses continuent de progresser grâce à l’arrivée d’un nouveau niveau : l’organisation multi-tenants = regroupement de plusieurs tenants B2B dans un seul ensemble ayant des facultés de synchronisation.

Avant de tester la création d’une organisation multi-tenants sur mon environnement de démonstration, faisons d’abord un bref rappel de quelques notions importantes sur les tenants Microsoft.

Qu’est-ce qu’un tenant Microsoft ?

Nous pourrions traduire le mot anglais Tenant par locataire. Dans l’univers du Cloud Microsoft, le terme Tenant désigne le périmètre (le Cloud) dans laquelle vos données sont stockées. Ainsi chaque client possède sa propre sphère, son propre Tenant.

Voici d’ailleurs la définition selon Microsoft :

Un locataire est une instance d’Azure AD dans laquelle résident des informations sur une seule organisation, y compris des objets organisationnels tels que des utilisateurs, des groupes et des appareils, ainsi que des inscriptions d’applications, telles que Microsoft 365 et des applications tierces.

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Qu’est-ce que la synchronisation multi-tenants ?

La synchronisation multi-tenants d’Entra ID est un mécanisme qui facilite la création, la modification et la suppression des utilisateurs à travers plusieurs tenants via un système automatisé et géré par Microsoft :

Son objectif principal est d’assurer une collaboration transparente entre les tenants d’une même organisation, tout en rationalisant la gestion des comptes utilisateurs B2B dans un environnement multi-tenants.

Une vidéo de John en parle d’ailleurs très bien :

Concernant la gestion d’identités externes au tenant, Microsoft propose également d’autres fonctionnalités comme par exemple :

Qu’est-ce qu’une organisation multi-tenants ?

Nous sommes ici à un niveau plus élevé que le tenant unique, nous parlons ici de fédérer plusieurs tenants Microsoft.

L’image ci-dessous montre 2 tenants Microsoft distincts, contenant chacun des utilisateurs présents dans chacun d’eux (Entra ID) :

Microsoft a développé ce niveau pour répondre à plusieurs demandes :

Une organisation multilocataire est une organisation qui a plusieurs instances d’Azure AD. Voici les principales raisons pour lesquelles une organisation peut avoir plusieurs locataires :

  • Conglomérats : les organisations avec plusieurs filiales ou unités commerciales qui fonctionnent indépendamment.
  • Fusions et acquisitions : organisations qui fusionnent ou acquièrent des sociétés.
  • Activité de cession : dans le cadre d’une cession, une organisation fractionne une partie de ses activités pour former une nouvelle organisation ou la vendre à une organisation existante.
  • Plusieurs clouds : les organisations dont la conformité ou la réglementation doivent exister dans plusieurs environnements cloud.
  • Plusieurs limites géographiques : organisations qui opèrent dans plusieurs emplacements géographiques avec différentes réglementations de résidence.
  • Locataires de test ou intermédiaires : organisations qui ont besoin de plusieurs locataires à des fins de test ou de préproduction avant de procéder à un déploiement plus large sur des locataires principaux.
  • Locataires créés par un service ou un employé : organisations où des services ou des employés ont créé des locataires pour le développement, le test ou le contrôle distinct.
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Pour vous donner un exemple concret, ce scénario peut se présenter quand une entreprise en rachète d’autres. Bien souvent, celles-ci ont chacune un environnement 365 déjà en place, et l’idée d’une migration de tenant à tenant est considérée comme trop lourde.

Pour faire simple, l’organisation à multi-tenants continue elle aussi de s’appuyer sur la synchronisation entre tenants d’Entra ID : Les utilisateurs de votre tenant sont alors provisionnés dans les autres tenants de l’organisation en tant qu’utilisateurs de collaboration B2B.

Peut-on gérer une organisation multi-tenants dans Microsoft 365 ?

Au-delà les différents mécanismes possibles de collaboration sur Entra ID, Microsoft a rajouté ce niveau d’organisation multi-tenants dans la console d’administration de Microsoft 365 :

Note : L’activation antérieure de la synchronisation entre tenants d’Entra ID ne gêne en rien la mise en place d’une organisation multi-tenants. Celles-ci continueront toujours de fonctionner :

Afin de se faire une meilleure idée de l’ensemble de tenants, je vous propose de mettre en place une organisation multi-tenants à partir de 2 tenants B2B non connectés.

Voici les différentes étapes de l’exercice que je vous propose :

Commençons d’abord par détailler les prérequis et l’environnement de départ pour nos tests.

Etape 0 – Rappel des prérequis :

Pour réaliser cet exercice sur la migration Active Directory vers Azure, il vous faudra disposer de :

  • 2 tenants Microsoft avec des licences 365
  • Une souscription Azure valide pour la création des machines virtuelles de test

Dans mon exemple, mes deux tenants de test sont issus du Microsoft 365 Developer Program. Voici la vue de mes deux tenants de test :

  • JLO Tenant A // jean0loup.onmicrosoft.com
  • JLO Tenant B // tdsynnexchlab.onmicrosoft.com

Chacun de mes 2 tenants dispose d’utilisateurs avec des licences Microsoft 365 E5 Dev :

Dans chacun des tenants de test, j’ai créé également 2 groupes de 3 d’utilisateurs chacun :

Enfin pour les tests, j’ai également créé 2 machines virtuelles de test pour la démonstration côté utilisateur :

Sur ces 2 machines virtuelles hébergées sur Azure, j’y ai installé la suite office 365 + Teams :

J’ai installé Microsoft Teams par ce lien :

Avant la moindre configuration, j’ai testé le bon fonctionnement du chat EXTERNE de Teams entre 2 utilisateurs des 2 tenants :

Microsoft nous le rappelle bien : tenanta user1 fait partie d’une organisation. Il est possible qu’ils aient des politiques liées aux messages qui s’appliquent au chat.

Nous allons donc maintenant déployer une organisation multi-tenants depuis la console d’administration de Microsoft 365.

Etape I – Configuration de l’organisation multi-tenants :

La fonction d’organisation multi-tenants est encore en préversion à l’heure où ces lignes sont écrites. Il est donc nécessaire d’activer l’option de livraison ciblée sur les 2 tenants de test.

Pour cela, rendez-vous sur la page d’administration de Microsoft 365, puis dans le menu ci-dessous afin d’activer l’option suivante :

Attendez quelques minutes, puis rafraîchissez cette même page afin de voir apparaître le menu suivant :

Effectuez cette opération sur les 2 tenants.

Dans ce menu, commencez par démarrer le processus de mise en place de l’organisation multi-tenants en cliquant ici :

Sélectionnez le premier choix afin de créer l’organisation multi-tenants :

Avant d’aller plus loin, ouvrez un second navigateur internet afin de copier sur cette page l’identifiant tenant ID du second environnement :

Renseignez les champs et collez le tenant ID récupéré précédemment :

Cliquez sur Suivant :

Cochez les deux cases suivantes pour valider la synchronisation entrante, puis cliquez sur Suivant :

Cliquez sur le bouton ci-dessous pour valider et démarrer le processus de création de l’organisation multi-tenants :

Copiez le lien ci-dessous afin de terminer le processus de création dans le second tenant de test :

Dans votre second navigateur, rendez-vous sur le lien copié précédemment, puis cliquez-ici pour valider la synchronisation entrante :

Cliquez sur Terminer :

Le message suivant apparaît pour vous indiquer que le processus d’intégration du second tenant est en cours. Cliquez-ici plusieurs fois pour rafraichir le processus :

Quelques minutes plus tard, le lien de synchronisation est bien confirmé dans sur les deux tenants de notre organisation multi-tenants :

Sur les 2 tenants, cliquez ici pour partager un groupe d’utilisateurs vers l’autre tenant :

Après cela, cliquez sur les deux tenants de destinations afin de vérifier la bonne prise en compte des utilisateurs présentes dans vos 2 groupes Entra ID à synchroniser :

La configuration de l’organisation multi-tenants depuis le portail d’administration de Microsoft 365 est maintenant terminée. La synchronisation multi-tenants devrait se lancer sous peu.

Afin d’en savoir un peu plus, rendez-vous sur le portail d’Entra ID juste ici.

Etape II – Configuration de la synchronisation multi-tenants :

Grâce à la configuration de l’organisation multi-tenants, Entra ID a automatiquement préconfiguré la synchronisation multi-tenants.

Cliquez sur le menu suivant d’Entra ID pour découvrir les paramétrages effectués sur vos 2 tenants :

Cliquez sur les 2 configurations créées :

Visualisez les différentes informations disponibles, dont l’intervalle d’approvisionnement fixe :

Configurez-ici si besoin les notifications par email, puis sauvegardez :

Analysez les personnalisations possibles concernant les attributs d’Entra ID :

Quelques minutes plus tard, retournez sur les listes d’utilisateurs respectives de vos 2 tenants afin de constater l’apparition d’utilisateurs synchronisés :

Notez l’absence de synchronisation des groupes Entra ID, seuls des utilisateurs des groupes sélectionnés sont synchronisés :

Consultez et comparez sur les 2 tenants les propriétés synchronisées (ou non) d’un utilisateur concerné :

Il est également possible de lancer, sans attendre, une synchronisation manuelle.

Afin de tester cela, renseignez un titre de poste sur un autre utilisateur synchronisé :

Rendez-vous dans le menu suivant pour lancez la synchronisation à la demande :

Recherchez l’utilisateur à synchroniser, puis démarrez le traitement :

Attendez quelques secondes, puis constatez le changement de titre de poste sur le second tenant :

A noter qu’il n’est pas possible d’effectuer la synchronisation inverse depuis le tenant de destination :

Notre configuration est maintenant en place. Nous allons pouvoir effectuer différents tests entre nos deux utilisateurs de test :

  • tenanta-user1@jean0loup.onmicrosoft.com
  • tenantb-user1@tdsynnexchlab.onmicrosoft.com

Pour rappel, ces utilisateurs sont représentés de la façon suivante dans les 2 tenants de destination :

  • tenantb-user1_tdsynnexchlab.onmicrosoft.com#EXT#@jean0loup.onmicrosoft.com
  • tenanta-user1_jean0loup.onmicrosoft.com#EXT#@tdsynnexchlab.onmicrosoft.com

Etape III – Test de Microsoft Teams :

Depuis les 2 machines virtuelles, ouvrez le client Microsoft Teams. Pour une meilleure expérience utilisateur, activez le nouveau Teams :

Depuis l’écran des paramétrages de Teams, activez la prise en charge des 2 tenants :

Sur le 2 sessions Teams, recherchez les utilisateurs invités respectifs. Notez la présence d’utilisateurs externes précédemment utilisés pour communiquer :

Commencez la communication sur les utilisateurs NON EXTERNE :

Notez les points suivants :

  • La présence de 2 notifications Windows respectives
  • La présence de 2 notifications Teams respectives
  • L’incohérence dans le fil de discussion dans l’écran en tâche de fond

Un clic sur les 2 notifications Teams respectives permet de permuter sur le second tenant :

De retour sur les tenants de départ, commencez la création d’une équipe Teams :

Ajoutez dans celle-ci l’utilisateur invité du second tenant, puis cliquez sur Ajoutez :

Postez un nouveau message d’équipe en citant le second utilisateur comme ceci, afin de constater l’absence de notifications Teams :

Enfin, testez la fonctionnalité d’appel de Teams afin de constater la présence de notifications sur le second utilisateur :

Les quelques tests sur Microsoft Teams ont pu démontrer une bonne intégration des environnements multi-tenants, mais des efforts sur les notifications sont encore à faire.

Pour l’instant, je trouve que la communication via des comptes utilisateurs EXTERNES est encore plus simple.

Continuons les tests avec SharePoint Online.

Etape IV – Test de SharePoint Online :

Créez un nouveau site SharePoint online avec des droits au second utilisateur de test, puis ajoutez-y des fichiers.

Copiez / collez l’URL du site SharePoint Online dans la navigateur de la second VM, puis authentifiez-vous :

Vérifiez la bonne ouverture d’un des fichiers présents :

SharePoint Online fonctionne donc sans souci avec les utilisateurs synchronisés, continuons avec Exchange Online.

Etape V – Test d’Exchange Online :

Configurez une boite mail partagée sur un des 2 tenants, puis ajoutez-y des droits au second utilisateur de test :

Depuis Exchange Online, ouvrez sur les 2 sessions la boite mail partagée créée précédemment via la fonction Ouvrir une autre boîte aux lettres :

Saisissez le nom de la boite mail partagée, puis cliquez sur Ouvrir :

Constatez la présence d’un message d’erreur sur la seconde session :

Essayez si besoin avec le client Outlook local :

Là encore, l’expérience utilisateur ne sera pas encore fonctionnelle :

Je suppose que le point concernant Outlook repose encore sur le fait que les boîtes mails partagées n’acceptent toujours pas de comptes invités.

Conclusion :

Microsoft continue d’avancer avec sa solution d’organisation multi-tenants et cela facilite grandement la création d’utilisateurs ayant des droits SharePoint / OneDrive sur plusieurs entreprises. Mais il y a encore des difficultés dans la partie Teams, au niveau des notifications, et dans la partie Outlook dans la partie authentification.

Nul doute que d’autres améliorations encore à venir afin que les utilisateurs de tenants différents puissent encore accroitre leurs synergies.

Maîtrisez vos accès conditionnels

Cette semaine, Microsoft vient juste d’annoncer la disponibilité générale (GA) de fonctionnalités récentes liées à l’Accès Conditionnel, et très présent au cœur d’Entra ID. L’ajout de tableaux de bord sur plusieurs ressources (utilisateurs, périphériques et applications) faciliteront grandement le contrôle de la bonne couverture des polices d’accès conditionnels sur les besoins.

Voici un lien vers un article pour un bref rappel de l’accès conditionnel, déjà expliqué dans un autre article dédié à Azure Virtual Desktop.

Qu’est-ce que l’Accès Conditionnel ?

Tous les environnements informatiques sont en quête d’une protection toujours plus efficace pour se prémunir des intrusions extérieures. L’ouverture des architectures IT au travers du Cloud apporte une plus grande disponibilité de l’information aux utilisateurs, mais occasionne un plus de grand nombre de connexions à distances, et donc de situations sécuritaires à gérer.

Le périmètre de sécurité moderne s’étend au-delà du périmètre réseau d’une organisation pour inclure l’identité de l’utilisateur et de l’appareil. Les organisations utilisent désormais des signaux basés sur l’identité dans le cadre de leurs décisions de contrôle d’accès.

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Qu’est-ce qu’un Signal pour Entra ID ?

L’accès conditionnel repose sur un certain nombre de signaux ou paramètres d’entrée. Ces derniers sont les éléments mêmes qui caractérise la connexion de l’utilisateur, tels que :

  • Emplacement (adresse IP)
  • Appareil (OS, version, conformité, …)
  • Utilisateur Entra ID
  • Application interrogée
  • IA (Détection des risques en temps réel géré par Entra ID Identity Protection)

Qu’est-ce qu’une Décision pour Entra ID ?

La décision est le résultat dicté par la police d’accès conditionnel en correspondance avec les signaux. Il est possiblement question de bloquer l’accès à l’utilisateur, ou de l’autoriser selon des conditions particulières. Ces conditions correspondent à des mesures de sécurité supplémentaires, telles que :

  • Exiger une authentification multifacteur (cas plus utilisé)
  • Exiger que l’appareil soit marqué comme conforme
  • Exiger un appareil joint en hybride à Entra ID
  • Exiger une stratégie de protection des applications

Qu’est-ce qu’une Option d’application pour Entra ID ?

Ces options apportent une supervision de session et des accès de l’utilisateur telles que :

  • Empêcher l’exfiltration des données
  • Protéger lors du téléchargement
  • Empêcher le chargement de fichiers sans label
  • Bloquer les programmes malveillants potentiels
  • Surveiller les sessions utilisateur pour la conformité
  • Bloquer l’accès

Doit-on disposer de licence pour utiliser l’accès conditionnel ?

Rappel important : Mi-juillet 2023, Microsoft a annoncé renommer son service Azure AD (Azure Active Directory). Ce changement est encore en cours et devrait être finalisé pour la fin de cette année. Cette simplification de dénomination est en cohérence avec le périmètre de la gestion identitaire élargie et gérée par le Cloud de Microsoft.

Cela a aussi pour conséquence un léger changement de nom de certaines licences :

Microsoft a mis une FAQ à disposition juste ici.

L’utilisation de l’accès conditionnel d’Azure AD est une composante des licences Microsoft Entra ID Premium P1/P2. Vous retrouvez donc le service d’accès conditionnel dans un grand nombre de licences utilisateurs, dont les suivantes :

  • Microsoft Entra ID Premium P1
  • Microsoft Entra ID Premium P2
  • Enterprise Mobility + Security E3
  • Enterprise Mobility + Security E5
  • Microsoft 365 Business Premium
  • Microsoft 365 A3
  • Microsoft 365 A5
  • Microsoft 365 F1
  • Microsoft 365 F3
  • Microsoft 365 F5 Security
  • Microsoft 365 F5 Security + Compliance

Je vous remets également le lien vers le site très utile créé par Aaron Dinnage :

Qu’est-ce qu’alors la licence directement renseignée au niveau du tenant ?

Cette question me revient très souvent 😉. Il faut savoir que cette information provient des licences assignées aux utilisateurs du tenant. Ce n’est pas à proprement parler d’une licence ou un service du tenant :

Certains services clients ne sont actuellement pas en mesure de limiter les avantages à des utilisateurs spécifiques. Nous vous recommandons d’acquérir des licences pour tout utilisateur dont vous avez l’intention de bénéficier et/ou d’accéder au service.

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Autrement dit, une seule licence ayant la fonctionnalité d’accès conditionnel active l’option pour l’ensemble des utilisateurs du même tenant. Seulement, les règles d’utilisation du service exigent que chaque utilisateur soit couvert par une licence disposant de cette fonctionnalité.

Maintenant que la partie licence est clarifiée, nous allons pouvoir nous intéresser aux principales fonctionnalités de l’accès conditionnel.

Pour vous rendre sur les règles d’accès conditionnel, allez sur la page suivante d’Entra ID dédiée :

Voici quelques fonctionnalités de l’accès conditionnel d’Entra ID que je vous propose d’étudier :

Fonctionnalité I – Le nouveau tableau de bord :

La page d’accueil de l’accès conditionnelle a été revue pour afficher plusieurs informations essentielles aux équipes IT :

C’est vraiment ce qui manquait à ce service : la visibilité. Il est maintenant beaucoup plus simple de comprendre d’un rapide coup d’œil les éléments suivants :

  • Polices actives ou non : les polices d’accès conditionnel ont 3 statuts possibles. Le mode « Rapport seulement » est utile pour contrôler l’impact durant une phase de test sans perturber les utilisateurs.
  • Utilisateurs : Affiche le nombre d’utilisateurs ayant pu s’authentifier sans passer par aucune police d’accès conditionnel.
  • Périphériques : Affiche le nombre de poste étant non managés ou non conformes.
  • Applications : lien vers une liste des applications couvertes et non couvertes par une police d’accès conditionnel

Par exemple, un clic sur la première rubrique affiche le journal d’événements d’ouverture de session avec les filtres adéquats :

Un clic sur les applications ou sur l’onglet Couverture montre 2 différents tops applications :

  • Top des applications non couvertes par un accès conditionnel
  • Top des applications couvertes par un accès conditionnel

Là encore, un clic est possible pour basculer à nouveau sur le journal des événements d’ouverture de sessions afin d’identifier plus facilement les utilisateurs concernés par l’application ciblée :

Microsoft a même pensé au graphique afin d’améliorer la prise de vue dans son ensemble de ce que représente les accès conditionnés à ceux en étant dépourvues :

Voici une nouvelle vidéo qui résume bien ce nouvel écran :

Fonctionnalité II – Création d’une police :

Le véritable moteur de l’accès conditionnel d’Entra ID est : la police.

Depuis longtemps, il est possible de créer une police d’accès conditionnel depuis une feuille blanche. Vous devrez alors choisir parmi toutes les options disponibles dans les sections suivantes :

  • Utilisateur(s) : cible la police sur un utilisateur, un groupe d’utilisateurs ou même des utilisateurs selon leurs rôles. Il est même possible d’exclure des utilisateurs selon ces mêmes règles.
  • Destination(s) cible(s) : cible une ou plusieurs applications Cloud créées sur votre tenant. Là encore, Il est même possible d’exclure des applications si nécessaire.
  • Condition(s) : ajoute des conditions (ou signaux) présents au moment de l’authentification. Comme le risque calculé par Entra ID Identity Protection ou encore la localisation du poste.
  • Condition(s) d’accès : détermine si l’accès est bloqué et cela même si le processus d’authentification est réussi, ou conditionne l’accès selon des critères supplémentaires : MFA, poste conforme…
  • Contrôle(s) de session : renforce si besoin les conditions de persistance de la session au sein de l’application.

Fonctionnalité III – Création d’une police à partir d’un modèle :

Microsoft a proposé il y a plusieurs mois déjà de simplifier la création de police d’accès conditionnel en proposant des modèles de départ :

Ces modèles de base sont classifiées dans les 5 sections suivantes :

  • Sécurisation de base
  • Zero Trust
  • Travail à distance
  • Protection des administrateurs
  • Menaces émergentes

Par exemple, le blocage de l’authentification traditionnelle peut se faire en seulement quelques clics :

Vous pouvez à tout moment changer le statut de votre police. Cela permet de désactiver celle-ci si les résultats sécuritaires obtenus ne sont pas ceux attendus :

Fonctionnalité IV – Test d’une police avec la fonction « Et si » :

Tester une police d’accès conditionnel est possible avec un utilisateur de test ou via la fonction Et si. Cette second option est très utile si l’utilisateur n’est pas disponible ou si le scénario de test demande des conditions très particulières.

Un grand nombre de paramètres (signaux) sont disponibles pour réaliser des tests dans tous les sens :

Et le résultat ne se fait pas attendre, notre nouvelle police d’accès conditionnel créée à partir d’un modèle joue bien son rôle :

Fonctionnalité V – Déclaration de lieux nommés :

Par exemple, quand des lieux sont considérés comme des sites de l’entreprise et que la sécurité réseau est géré par le service IT, il devient utile de les renseigner ici :

Cela permet alors de créer des règles d’accès conditionnel plus précises en incluant ou excluant ces lieux :

Fonctionnalité VI – Configuration d’une MFA renforcée :

L’authentification multi-facteurs est devenue la norme pour s’authentifier sur Internet. Mais toutes les méthodes multi-facteurs ne se valent pas. Microsoft propose de laisser le choix des méthodes MFA aux administrateurs :

Par exemple, ils peuvent faire en sorte que seules les méthodes d’authentification résistantes au hameçonnage soient disponibles pour accéder à une ressource sensible. Toutefois, pour accéder à une ressource non sensible, ils peuvent autoriser des combinaisons d’authentification multifacteur (MFA) moins sécurisées, telles que mot de passe + SMS.

Microsoft Learn

Plusieurs méthodes de MFA renforcées sont déjà disponibles et il est aussi possible de créer les siennes :

Il suffit après d’appeler ces méthodes de MFA renforcées dans la configuration de la police d’accès conditionnel :

Conclusion :

L’accès conditionnel sous Entra ID a réussi s’imposer comme la référence de base dans l’autorisation d’accès aux ressources de l’entreprise. Les personnalisations possibles et la prise en compte d’exclusions apporte beaucoup de souplesse et évite la fatigue sécuritaire chez les utilisateurs. Nul doute que d’autres fonctionnalités sont encore à venir 😎.